The Riot Club, la Jeunesse dorée britannique

The Riot Club, la Jeunesse dorée britannique

Année : 2014
Durée : 106 minutes
Réalisateur : Lone Scherfig 

Sorti en 2014, The Riot Club est un film de production britannique réalisé par la danoise Lone Scherig (Une éducation, Un jour,…). Le film The Riot Club raconte l’élégance ainsi que la débauche d’un club de l’université d’Oxford à travers les nouveaux venus Miles Richards et Alistair Ryle. 

 

Critique de The Riot Club, la critique de l’élite britannique

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Créé il y a trois siècles déjà, Le Riot Club est un club qui regroupe l’élite britannique au sein de l’université d’Oxford. Seul dix étudiants ont le privilège d’intégrer ce club après sélection. Ainsi nous suivons Miles et Alistair, étudiants en première année à Oxford ont eu l’honneur de rejoindre le club après de nombreux efforts. 

Bien que les membres fassent parties d’illustres familles richissimes et influentes du Royaume Unie, les soirées et rites d’intégration sont loin d’être civilisés, élégantes, respectueuses… Découvrez à travers eux, The Riot Club. 

 

 La critique du film The Riot Club

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The Riot Club, un film étonnant et à la fois un peu décevant, et je vais tenter de vous expliquer pourquoi. 

Tout d’abord, je dois avouer que la première scène m’a interpelée, je ne m’y attendais pas d’autant que c’était clairement comique et je ne me rappelais pas que The Riot Club est un film humoristique. Au contraire, je pense que cette scène est le début de scènes de plus en plus sombre et choquante. Bref, ne mettons pas les charrues avant les boeufs. 

Le film est bien filmé. Les décors sont bien qu’ils ne soient pas tournés à Oxford sont élégants, baroques et identiques à ce que j’attendais. Les costumes sont également adaptés. Mention spéciale aux costumes d’époques. 

Le thème abordé est tabou et dramatique. Il s’agit là d’un groupe d’étudiant pas comme les autres, non pas parce qu’ils sont riches et peu à rejoindre ce club, mais parce qu’ils n’ont pas d’enjeu dans la vie, d’où les prises de risques inutiles, la volonté d’avoir une montée d’adrénaline. Quoiqu’il arrive, les parents et surtout leurs comptes en banque seront toujours là (ou presque) pour les tirer d’affaires. 

Les personnages sont attachants, agréables (il y a pas mal de beaux jeunes hommes) malgré que certains mériteraient d’être remis en place comme il se doit. Il faut le dire, ils se sentent tout puissants, intouchables et grâce à leurs positions (surtout à celles de leurs parents), usent et abusent de leurs privilèges. La morale a l’air bien loin pour certains. Ne vous attendez pas à une peinture belle et sympa. C’est un portrait sans concession qui nous est présenté ici. 

Pour incarner ces étudiants, et notamment les deux personnages principaux qui sont : Miles et Alistair, deux acteurs britanniques. Miles Richards est jouée par Max Irons que vous avez pu voir dans Le Chaperon rouge, Les Âmes Vagabondes et The White Queen, qui absolument juste dans ce rôle difficile. Quant à Alistair Ryle, il est interprété par Sam Clafin (Les Piliers de la terrePirates des Caraïbes : La Fontaine de jouvenceBlanche-Neige et le Chasseur, Hunger Games : L’Embrasement,…) qui était également très crédible dans ce rôle pourtant décapant. Les oppositions entre ces deux personnages est l’une des bases de The Riot Club. 

Quant aux personnages féminins, leurs simples présences radoucissent l’histoire en elle-même, en nous ramenant à la réalité. Parfois au contraire, leur présence nous rappelle l’horreur de la situation et nous ne pouvons pas nous empêcher de nous mettre à leur place. Lauren, la petite amie de Miles timide et réservée, est incarnée par l’actrice britannique Holliday Grainger (Anna KarénineBel-AmiJane Eyre, The Borgias,…). Ce personnage est primordial dans cette histoire, je trouve, parce qu’elle est restée fidèle à elle-même du début à la fin. Elle est comme la solution témoin dans un test quelconque. 

Beaucoup avait parlé de la présence de Natalie Dormer (Hunger Games : La RévolteLes TudorsGame of Thrones,…) dans le film Le Riot Club, et je ne vois pas pourquoi. Elle n’est visible que 5 minutes et ce rôle, beaucoup d’actrices auraient pu le jouer. Bref, elle n’était pas au sommet de son art dans ce rôle. 

Autre actrice à ne pas négliger, Jessica Brown Findlay qui incarne Rachel, la serveuse du restaurant et la fille du gérant du restaurant. Je l’ai trouvé interessante dans ce rôle qui est bien loin de ceux qu’elle avait dans les séries Misfits ou Downton Abbey

J’en arrive à ma déception. Dans un premier temps, quand on connait un minimum les pratiques des confréries américaines ou des clubs britanniques, évidemment on imagine pertinemment ce qui nous attend. Je dois dire qu’il est prévisible ce film. Mais prévisible au point que le point culminant de cette histoire se joue sur une scène, celle du restaurant, est décevant. J’aurais voulu voir plusieurs scènes de décadence et que la tension monte crescendo, jusqu’à la goutte d’eau qui déborde le vase. 

Malgré tout, l’histoire monte petit à petit jusqu’à atteindre son paroxysme et où nos yeux ne veulent pas croire ce qu’ils voient. Suivre ou ne pas suivre  ? Que va-t-il arriver ? Vous verrez par vous-même ! Selon moi, ce film est à voir absolument.  

 

Les infos autour de The Riot Club

the riot club

Initialement, The Riot Club est une pièce de théâtre très réputée du nom de “Posh” qui fut écrite par Laura Wade. La dernière représentation de la pièce a eu lieu au Royal Court Theatre à Chelsea en 2010. Elle a été envoyée depuis, à Londres, dans le West End. Laura Wade a tenu à s’assurer de la fidélité de l’adaptation de la pièce de théâtre au cinéma, c’est pourquoi elle est la seule scénariste du film !

Dès l’annonce de l’adaptation de cette pièce de théâtre, beaucoup de personnes dont des journalistes ont étudié les différents clubs secrets ressemblant au Riot Club. Ainsi, beaucoup d’entre eux comparent The Riot Club au Bullington Club qui est un club qui existe encore aujourd’hui. Ce club a notamment compté parmi ses membres les non moindres : David Cameron, le Premier ministre britannique, le maire de Londres Boris Johnson et le ministre des Finances George Osborne. La production du film The Riot Club a de suite rappelé que le film est tiré d’une fiction. Coïncidence ?

L’un des producteurs du film, Pete Czernin, souhaitait avoir un rôle féminin, assez terre à terre, afin de donner un autre point de vue, une autre dimension au film Le Riot Club, qui est finalement masculin et fermé à l’extérieur : 

“L’idée d’une femme pour observer ce milieu si masculin s’est rapidement imposée. Nous tenions également à un regard extérieur, quelqu’un qui connaitrait la Grande-Bretagne mais apporterait une touche divertissante et sans provocation. Les nuances que Lone Scherfig, la réalisatrice, a su donner à la société anglaise dans Une Education nous ont confortés dans ce choix. Lone avait beaucoup aimé Posh. Nous nous sommes donc rencontrés et lancés dans cette aventure.”

 

Petite anecdote, saviez-vous que Sam Clafin qui joue Alistair Ryle et Natalie Dormer qui incarne Charlie ont déjà joué ensemble ? Ils ont chacun un rôle dans les films d’Hunger Games La révolte, Partie 1 et 2. 

Celles et ceux qui sont déjà allés à Oxford remarquerons que le tournage n’a pas eu lieu dans l’université d’Oxford. En effet, les universités laissent très rarement des films tourner dans leurs enceintes. La production a donc décidé de filmer à Winchester, dans le Hampshire. L’université de Winchester a accepté que le tournage ait lieu dans leurs locaux et notamment dans le cloître. 

 

Voici la bande-annonce du film The Riot club en VOSTFR : 

 

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