American Bluff : vu et revue

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Comment parler d’American Bluff sans parler d’escroquerie ? En effet, celle-ci se niche absolument partout : dans le synopsis, dans certains plans mais aussi et surtout dans le film en lui-même. Mais pour comprendre un peu mieux ma déception, commençons par le commencement.

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Synopsis

Irving Rosenfeld (Christian Bale), maître dans l’art de l’escroquerie, vole depuis qu’il est petit. Au fur et à mesure, il rend ses vols plus discrets mais aussi plus faramineux en ouvrant une agence de prêts. Sa complice, Sydney Prosser (Amy Adams), véritable sex-symbol en manteau de fourrure, vient lui prêter main forte en le faisant profiter de son réseau et tombe amoureuse de notre expert-fraudeur. Seulement, ils finissent par se faire coincer par Richie DiMaso, un agent du FBI. Cependant, ce dernier propose un deal au couple : infiltrer la mafia et le pouvoir afin de piéger Carmine Polito, un maire corrompu jusqu’à la moëlle.

Mon avis

Au départ, American Bluff était fait pour me plaire. Sachant l’admiration que j’ai pour Christian Bale tant au niveau de son physique que de son jeu d’acteur, je m’attendais une fois de plus à être comblée. De plus, on annonce également Bradley Cooper qui, depuis Happiness Therapy, est de plus en plus convaincant. La bande-annonce, véritable bijou seventies saupoudré de Led Zeppelin (un des groupes préférés de votre humble serviteur), avait fini de me convaincre.

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Certes, Christian Bale n’est plus qu’un énorme « ventre à bière » camouflant tant bien que mal sa calvitie et ce cher Bradley se balade bigoudis au vent, mais je pensais justement que David O. Russel jouerait un peu sur ça afin de nous tirer quelques sourires. Mais il n’en fut rien et ce film devint vite bluffant … d’ennui. Devancé chronologiquement par la sortie du  Loup de Wall Street et étant du même acabit (héros frauduleux qui ont le FBI aux fesses), je ne pus m’empêcher de comparer ce film à celui de Scorsese. Si Russel joue vite et plutôt bien sur le côté « bluff » de tous les personnages (Sydney souhaite devenir une autre, Irving camoufle sa calvitie dès les premières scènes), on perd vite les personnages au sein d’un scénario sans queue ni tête, et l’ensemble manque sérieusement de piquant. Si Jennifer Lawrence (très sexy dans le film) lui insuffle une belle énergie, elle ne parvient pas à sauver le film qui tire terriblement en longueur, au point d’espérer qu’il se termine vite. Là, où Scorsese a réussi à nous embarquer direct à Wall Street dans la vie trépidante de Bellfort, Russel nous fait nous traîner lentement entre les personnages et leurs péripéties sans doper le rythme du récit.

Aussi tous à vos pronostics  mais pour moi, Leonardo Dicaprio et Le loup de Wall Street surpassent largement Bale et son jeu de Bluff dans la course aux Oscars 2014.

Faut-il ou non voir ce film ?

Si vous aimez les films « où ça cause » ou les films mafieux, vous allez être ravis ! Seulement, si vous espérez qu’il y ait un minimum de violence voire de sang , passez votre chemin. En effet, pour moi et pour bon nombre d’autres fans de Tarantino, de longues tirades sont l’occasion d’une montée en puissance jusqu’à l’explosion avec giclées de sang par milliers. Cependant ici, pas de sang ni de combats épiques et l’on finit par perdre le fil sans s’attacher aux personnages, véritables caricatures de leur époque.

Sur ce, je m’en vais regarder un combat au sabre en écoutant Good Times Bad times et vous laisse avec la bande-annonce :

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